French Law and Unofficial Orders

French Law has been dealing with unofficial orders and decorations since the early 19th century. A scandal in 1822 involving fraudulent decorations and an employee of the War Ministry led to a royal ordinance of April 16, 1824, stating: "All decorations and orders, of whatever designation or form, which have not been awarded by us or by foreign sovereigns are declared illegally or abusively obtained, and those who wear them are ordered to relinquish them immediately." ("Toutes décorations et ordres, quelle qu'en soit la dénomination ou la forme, qui n'auraient pas été conférés par nous ou par les souverains étrangers sont déclarées illégalement et abusivement obtenus, et il est enjoint à ceux qui les portent de les déposer à l'instant"). An imperial decree of June 10, 1853 repeated the same exact wording. The ordinance further specified that foreign decorations and ordes could only be worn with an official approval delivered by the government. Both dispositions have become part of the Code of the Legion of Honor (articles R160 and R161).

An instruction of the Chancelor of the Legion of Honor (who is in charge of such matters) of May 5, 1824 specified the list of 6 official French orders (Saint-Esprit, Saint-Michel, Saint-Louis, Mérite Militaire, Légion d'Honneur, Saint-Lazare et Notre-Dame du Mont-Carmel réunis). Concerning the last order, it was stated that "since 1788 this last order is not awarded, it is left to become extinguished" ("on le laisse éteindre"). An ordinance of February 10 and March 22, 1831 abolished all existing French orders except the Legion of Honor (whose existence was maintained by article 63 of the constitutional Charter of August 1830).

Until recently, the penal dispositions were as follows: article 433-14 of the Penal Code provides for 1 year in prison and 100,000F fine for the public and unauthorized use of a decoration regulated by the public authorities (3 years and 300,000F when this is done to facilitate a crime or misdemeanor). Article R40, 3d paragraph of the Penal Code punished "those who have worn in public insignia, ribbons or buttons which present a similarity with decorations awarded by the State such as to induce confusion ("une méprise") in the mind of the public". These dispositions targeted counterfeit official orders and decorations of the French State, but did not cover much else.

A decree of December 4, 1981 extended the prohibitions and provided for punishments. It added several articles to the Code of the Legion of Honor (the Code can be found online with all other French codes on Legifrance).

Code de la Légion d'Honneur

These dispositions are quite broad. They prohibit decorations which resemble French decorations, in particular insignia suspended from ribbons (which led the Paris branch of the Saint-Lazarus organization to suspend its cross from a braid). But they also prohibit ranks similar to those of French orders; since the Legion of Honor has knights, officer, commanders, grand-officers and grand-cross, as well as a Chancelor, this prohibition is extensive (the same organization has only knights of justice and knights of devotion).

The acceptance of decorations awarded by foreign powers potentially opened a loophole: this is prevented by article R173 which punishes failure to secure the required authorization for those decorations, and also prevents anyone from claiming that theirs is a foreign decoration not awarded by a sovereign power (such as those awarded by legitimate or fanciful claimants to inexistant thrones or heirs of dethroned dynasties).

The prohibitions against wearing decorations only extend to wearing in public. The use of such decorations in private functions is therefore not prohibited.

Concerning foreign orders, the Chancery of the Legion of Honor recognizes the Sovereign Order of Malta and the Order of the Holy Sepulchre, both under the protection of the Holy See, and consequently delivers authorization for their public use in France.

The current (1995) schedule of punishments for misdemeanors is:

References: Arnaud Chaffanjon and Bertrand Galimard Flavigny: Ordres et contre-ordres de chevalerie. Paris: Mercure de France, 1982. For schedule of fines, Quid, Paris: Laffont, 1996. See also Patrice Chairoff: Faux chevaliers, vrais gogos (1985; new edition, 1997).


Ordonnance du 16 avril 1824 sur les Ordres et Décorations

(Source: British and Foreign State Papers, vol. 11, p. 159; citing Le Moniteur, 18 Apr 1824).

LOUIS, PAR LA GRACE DE DIEU, ROI DE FRANCE ET DE NAVARRE

Vu l'Article 259 du Code Pénal ainsi conçu: "Toute Personne qui aura publiquement porté un Costume, un Uniforme ou une Décoration qui ne lui appartenant pas, ou qui se sera attribué des Titres Royaux qui ne lui auraient pas été légalement conférés, sera punie d'un emprisonnement de six mois à deux ans."
Vu les Articles 67 et 69 de notre Ordonnance du 26 Mars 1816, portant: "Tous les Ordres Étrangers sont dans les attributions du Grand-Chancelier de l'Ordre Royal de la Légionle d'Honneur.- Il prend nos ordres à l'égard des Ordres Etrangers conférés à nos Sujets, et transmet les autorisations de les accepter et de les porter."
Etant informé que plusieurs de nos Sujets se décorent des Insignes de divers Ordres que Nous ne leur avons pas conférés, ou pour lesquels ils dont pas obtenu de Nous l'autorisation qui est nécessaire afin d'accepter et de porter les Décorations accordées par les Souverains Etrangers;
Qu'ils s'exposent, par cette conduite, aux poursuites et aux condamnations prescrites par l'Art. 259 du Code Pénal;
Voulant faire cesser des désordres d'autant plus fâcheux que leur effet naturel est d'affaiblir le prix des récompenses obtenues régulièrement et données à des services certains et verifiés;
Voulant en conséquence que la Loi Pénale reçoive à l'avenir toute son exécution, et que nos Officiers de Justice ne négligent plus d'exercer à cet égard la surveillance qui leur est prescrite;

Sur le rapport de notre Cousin le Grand-Chancelier de l'Ordre Royal de la Légion-d'Honneur, et de l'avis de notre Conseil,

Nous avons ordonné et ordonnons ce qui suit:

Art. 1. Toutes Décorations ou Ordres quelles qu'en soient la dénomination ou la forme, qui n'auraient pas été conférés par Nous, ou par les Souverains Étrangers, sont déclarés illégalement et abusivement obtenus, et il est enjoint à ceux qui les portent de les déposer à l'instant.

2. Tout Français qui, avant obtenu des Ordres Etrangers, n'aura pas reçu de Nous l'autorisation de les accepter et de les porter, conformément à notre Ordonnance du 16 Mars, 1816, sera pareillement tenu de les déposer, sans préjudice à lui de se pouvoir, s'il y a lieu, auprès du Grand-Chancelier de notre Ordre Royal de la Légion d'Honneur selon la dite Ordonnance, pour solliciter notre autorisation.

3. Nos Procureurs-Généraux poursuivront, selon la rigueur des Lois, tous ceux qui, au mépris de la présente Ordonnance, continueraient de porter des Ordres Etrangers sans notre autorisation, ou d'autres Ordres quelconques sans que Nous les leur ayons conférés.

4. Nos Ministres Secrétaires d'Etat et notre Grand-Chancelier de l'Ordre Royal de la Légion-d'Honneur, sont chargés de l'exécution de la présente Ordonnance.

Donné à Paris, en notre Château des Tuileries, le 16me jour d'Avril de l'An de Grâce 1824, et de notre Règne le vingt-neuvième.

LOUIS.

Par le Roi,

Le Président du Conseil des Ministres,
 JH. DE VILLELE.